Histoire de Settat
« La fleur d'Afrique du Nord », c’est ainsi que Léon l'Africain parlait de la ville de Settat. Settat faisait jadis partie du grand territoire compris entre l'Oued Bou Regreg et l'Oum Rbiä et dénommée Tamesna ou "Terre plate". Ses habitants d'origine berbère, les berghwatas étaient issus de la puissante confédération des Masmouda. D’après André Adam, les Berghwatas constituait le fond le plus ancien et le plus nombreux des populations de Tamasna. Ces populations étaient parait-il fortement sédentarisées. Ibn Khaldoun a evoqué 40 villes et 180 villages que comptait cette région.
C'était à la fin du Xllème que des tribus arabes des « Beni Hilal » et des « Beni Soulaïm » sont venus s’installer à Tamesna. Ce sont les Almohades qui les firent venir de Tunisie pendant la conquête d'Espagne. Puis, d'autres contingents arabes et berbères (Zénetes surtout) furent installés par les Merinides (entre le Xlllème et le XIVéme siècle) entraînant de profonds mutations ethniques.
Tamesna changea d'appellation pour devenir la Chaouia (du nom de chaoui, littéralement éleveur de chah "i.e. moutons"). Selon Ibn Khaldoun, les Chaouis étaient des nomades semi-sédentaires à économie diversifiée. Ils ont joué un rôle d'intermédiaire entre les nomades bédouins chameliers et les citadins.
Les Arabes introduits au Tamesna appartenaient aux groupes des Jochem et des Attbaj. Et à l’époque du Sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah, au milieu du XVIIIème siècle, la Chaouia comprenait plusieurs les groupes dont:
● Les Chehaouna qui se compose des Médiouna, Ouled Ziyyan, Ziyayda et Benniyoura,
● Les Ouled Bou Rezg (Bourezguiyyine) qui se compose des Oulad Said, Mzamza, Ouled Bouziri, Ouled Sidi Ben Daoud, Bni Meskine.
● Les Ouled Bou Aateyya, dont faisait partie les Ouled Hariz, les M’dakra et Ouled Ali,
● Les M’Zab, avec les Ouled M’rah, Laàchach et Mlal,
● Les Zenata.et Ouled Ziane
Les tribus de la Chaouia étaient reconnues pour l’excellence de leur technique de combats de cavaliers, appelée « Zenatia ». Cette technique fût utilisée en Andalousie au XIVème siècle par les soldats marocains du corps d’armée de Grenade pour amorcer les engagements militaires. Elle consiste à envoyer un léger corps de cavaliers qui s’approchent des rangs ennemis à toute vitesse, tout en tournant avec dextérité sur leurs montures, tirant sur des cibles de commandement pour susciter la réaction de l’adversaire. Leur unique moyen d’action est le feu et leur principale qualité est la mobilité.
Naissance de la ville de Settat
L'édification de la Kasbah Ismailite sur le site vallonné de Settat, à la fin du XVII siècle, favorisé les implantations urbaines aux abords du site, grâce à l’ordre et la sécurité qu’il a pu apporter aussi bien aux voyageurs qu'aux habitants. Ainsi, Settat est devenu une halte impériale en raison de l’abondance de l’eau. Plus encore, en y installant le premier Caïd de cette région qui dépendait auparavant de Caïd Doukkali et Rahmani, Moulay Ismaïl va officialiser Settat comme chef lieu de cette région.
Possédant des terres agricoles figurant parmi les plus fertiles au Maroc (Tirs), la Région a eu la réputation de grenier du Maroc surtout après l’introduction du concept des silos, par le Sultan Moulay Ismail dans le quartier actuel de Gnanette dans la ville de Settat.
Vu sa situation stratégique, en tant que passage incontournable entre le Sud et le Nord, et grâce à la richesse des sols de son arrière pays, la ville de Settat a constitué durant les XVIII et XIXème siècles un important centre de négoce des produits agricoles attirant des populations entreprenantes comme les autres Marocains de confession juive qui y ont construit au XIXème siècle leur propre quartier, le Mellah, aux abords de la Kasbah. Ce développement a été perturbé au début du siècle durant la période de la siba et par la colonisation à laquelle s'opposèrent farouchement les tribus de la Chaouia ralliées à Moulay Hafid.
Le développement urbain de la ville de Settat s'est accèlèré sous le protectorat français, en témoigne le boom démographique qu'elle connu de 1913 à 1925 et renoué ainsi avec son passé commercial. Cette prospérité a duré jusqu'au début des années cinquante où sous l'effet du développement de Casablanca, des voies de communication et des moyens de transports, la ville de Settat ainsi que d'autres agglomérations la région sont entrées dans une période de semi-léthargie. En vue de faire face à cette situation, les pouvoirs publics ont alors décidé de la création de la Province de Settat en 1967. Depuis lors, ce cadre institutionnel a permis d'impulser dans cette région, des actions de développement de grande envergure (aménagements agricole, industriel, urbanistique et architectural etc... ) qui n'ont pas tarder à provoquer une nouvelle dynamique. La Province de Settat est actuellement citée comme un modèle de développement intégré. Elle est l'une des concrétisations des grands desseins du roi Hassan Il en matière d'aménagement de territoire et de décentralisation.
C'était à la fin du Xllème que des tribus arabes des « Beni Hilal » et des « Beni Soulaïm » sont venus s’installer à Tamesna. Ce sont les Almohades qui les firent venir de Tunisie pendant la conquête d'Espagne. Puis, d'autres contingents arabes et berbères (Zénetes surtout) furent installés par les Merinides (entre le Xlllème et le XIVéme siècle) entraînant de profonds mutations ethniques.
Tamesna changea d'appellation pour devenir la Chaouia (du nom de chaoui, littéralement éleveur de chah "i.e. moutons"). Selon Ibn Khaldoun, les Chaouis étaient des nomades semi-sédentaires à économie diversifiée. Ils ont joué un rôle d'intermédiaire entre les nomades bédouins chameliers et les citadins.
Les Arabes introduits au Tamesna appartenaient aux groupes des Jochem et des Attbaj. Et à l’époque du Sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah, au milieu du XVIIIème siècle, la Chaouia comprenait plusieurs les groupes dont:
● Les Chehaouna qui se compose des Médiouna, Ouled Ziyyan, Ziyayda et Benniyoura,
● Les Ouled Bou Rezg (Bourezguiyyine) qui se compose des Oulad Said, Mzamza, Ouled Bouziri, Ouled Sidi Ben Daoud, Bni Meskine.
● Les Ouled Bou Aateyya, dont faisait partie les Ouled Hariz, les M’dakra et Ouled Ali,
● Les M’Zab, avec les Ouled M’rah, Laàchach et Mlal,
● Les Zenata.et Ouled Ziane
Les tribus de la Chaouia étaient reconnues pour l’excellence de leur technique de combats de cavaliers, appelée « Zenatia ». Cette technique fût utilisée en Andalousie au XIVème siècle par les soldats marocains du corps d’armée de Grenade pour amorcer les engagements militaires. Elle consiste à envoyer un léger corps de cavaliers qui s’approchent des rangs ennemis à toute vitesse, tout en tournant avec dextérité sur leurs montures, tirant sur des cibles de commandement pour susciter la réaction de l’adversaire. Leur unique moyen d’action est le feu et leur principale qualité est la mobilité.
Naissance de la ville de Settat
L'édification de la Kasbah Ismailite sur le site vallonné de Settat, à la fin du XVII siècle, favorisé les implantations urbaines aux abords du site, grâce à l’ordre et la sécurité qu’il a pu apporter aussi bien aux voyageurs qu'aux habitants. Ainsi, Settat est devenu une halte impériale en raison de l’abondance de l’eau. Plus encore, en y installant le premier Caïd de cette région qui dépendait auparavant de Caïd Doukkali et Rahmani, Moulay Ismaïl va officialiser Settat comme chef lieu de cette région.
Possédant des terres agricoles figurant parmi les plus fertiles au Maroc (Tirs), la Région a eu la réputation de grenier du Maroc surtout après l’introduction du concept des silos, par le Sultan Moulay Ismail dans le quartier actuel de Gnanette dans la ville de Settat.
Vu sa situation stratégique, en tant que passage incontournable entre le Sud et le Nord, et grâce à la richesse des sols de son arrière pays, la ville de Settat a constitué durant les XVIII et XIXème siècles un important centre de négoce des produits agricoles attirant des populations entreprenantes comme les autres Marocains de confession juive qui y ont construit au XIXème siècle leur propre quartier, le Mellah, aux abords de la Kasbah. Ce développement a été perturbé au début du siècle durant la période de la siba et par la colonisation à laquelle s'opposèrent farouchement les tribus de la Chaouia ralliées à Moulay Hafid.
Le développement urbain de la ville de Settat s'est accèlèré sous le protectorat français, en témoigne le boom démographique qu'elle connu de 1913 à 1925 et renoué ainsi avec son passé commercial. Cette prospérité a duré jusqu'au début des années cinquante où sous l'effet du développement de Casablanca, des voies de communication et des moyens de transports, la ville de Settat ainsi que d'autres agglomérations la région sont entrées dans une période de semi-léthargie. En vue de faire face à cette situation, les pouvoirs publics ont alors décidé de la création de la Province de Settat en 1967. Depuis lors, ce cadre institutionnel a permis d'impulser dans cette région, des actions de développement de grande envergure (aménagements agricole, industriel, urbanistique et architectural etc... ) qui n'ont pas tarder à provoquer une nouvelle dynamique. La Province de Settat est actuellement citée comme un modèle de développement intégré. Elle est l'une des concrétisations des grands desseins du roi Hassan Il en matière d'aménagement de territoire et de décentralisation.